Nouvelle utilisation du télescope {Invitation générale à tous les Gryffys}

Messages : 36 Date d'inscription : 09/07/2009

La salle commune des Gryffondors était rarement calme. Voire jamais. Habitée par des êtres humains qui ne connaissaient jamais le repos, que ce soit le jour ou la nuit, les quelques rares instants de tranquillité que vivait cette pauvre salle se composaient : des heures de repas, quelques moments éparses dans la nuit quand il fallait bien dormir un peu, et enfin des heures de cours (enfin quelques unes, du moins). C'est donc cette dernière période de calme que James Potter avait décidé d'exploiter au profit d'une affaire de la plus haute importance. A savoir, le Quidditch. Nan, il n'avait pas décidé de s'improviser une partie de Quidditch dans la salle commune pour démonter tous les meubles à coups de cognards... (quoique, ça aurait pu être drôle). Et puis quitte à improviser une partie de Quidditch intérieure, la salle commune des Serpentards était nettement plus appropriée pour ça. Enfin bref, là n'est pas la question. A cet instant précis, James Potter, premier du nom (probablement), avait pour occupation primordiale d'épier depuis la tour de Gryffondor le terrain de Quidditch (à l'aide d'un vieux télescope qu'il avait piqué dans la salle d'astronomie) occupé par l'équipe de Serpentard. Comment avait-il réussi à chiper un télescope à la barbe du professeur d'astronomie ? Ben en fait, il aurait pu simplement forcer la serrure pendant que personne n'occupait la salle. M'enfin ça aurait été mal le connaître. Forcer la serrure... qui faisait encore ça ? C'était carrément moins drôle que d'impliquer une vingtaine de strangulots sauvages et un pitiponk dans l'histoire ! Mais c'était une toute autre anecdote dont nous devrons savoir nous passer, parce qu'il faut en revenir à James qui manigançait dans la salle commune des griffons.

Aller espionner l'équipe de Serpentard directement sur le terrain aurait sans doute été plus judicieux, du moins s'il avait eu la folle et stupide envie de se recevoir quelques cognards dans la tronche. Quelle stupide stratégie allaient-ils encore employer cette année pour perdre (de toute évidence) très pathétiquement face aux rouges et ors ? Enfin bref, aussi sûr de la victoire, James était-il, jeter un coup d'œil aux tactiques de l'adversaire ne faisait jamais de mal. Un peu contraire à l'éthique ? ...l'éthique n'entrait pas en compte quand on parlait de Quidditch ! Ouais bon, à part que c'était interdit d'essayer de tuer les joueurs (les siens y compris) sur le terrain... plus ou moins. C'était donc avec un sourire quelque peu cinglé et malsain qu'il observait à travers le télescope les moindres faits et gestes de l'équipe adverse. Ne manquait plus qu'un ricanement sournois. Il faut dire que le poursuiveur de l'équipe de Gryffondor devenait un tantinet barge et franchement obsessif par rapport à tout ce qui touchait de loin ou de près au Quidditch (et il était vachement sensible). M'enfin, 'le Quidditch c'est la vie, et la vie c'est le Quidditch' était son motto, certes pas très original mais on s'en fout. Et d'ailleurs, il défiait quiconque de le contredire ! James Potter était la voix de la sagesse. (En fait, à la réflexion, 90% de la population devait trouver cette façon de penser particulièrement débile, le reste étant des joueurs de Quidditch eux-mêmes).

De temps à autre, James quittait son télescope pour gribouiller quelques annotations dans un épais carnet à la couverture rouge pétante (Gryffondor jusqu'au bout...) et dont les pages semblaient déjà bien écornées. Et nan, ce n'était pas un journal intime (persistait-il à dire, mais c'était tout comme). C'était un carnet d'observations super top secret ultra confidentiel sur l'ensemble des équipes de Quidditch de Poudlard et à peu près tout ce qui y était relatif en passant par la pointure de chaussure des joueurs à leur marque de céréales préférées. Ben quoi ? La marque de céréales pouvait carrément déterminer la performance d'un joueur sur le terrain ! Voyons voir, imaginons que telle entreprise de céréales se fournisse en blé dans un champ infesté de bestioles bizarroïdes hautement contaminantes, et ce dans une période relativement proche d'un match. Les chances étaient grandes pour que le joueur en question souffre d'une intoxication alimentaire et affectent ainsi la composition de l'équipe. Eh ouais. Tous les paramètres carrément trop primordiaux à la victoire étaient confinés dans le Carnet de la Gloire, comme il se plaisait à l'appeler (nan, c'était carrément pas péteux). En fait c'était l'abrégé de "Le-carnet-qui-va-nous-permettre-de-tous-les-écrabouiller-et-les-réduire-en-pâté-de-bouffe-pour-Squiddy-et-accessoirement-nous-mener-à-la-gloire" (Squiddy étant le surnom affectueux donné au Calmar Géant pour les incultes). M'enfin, il paraissait que le nom était un peu trop long, alors il avait dû se résoudre à abréger. Toujours est-il que ce carnet d'observations était si hautement confidentiel que même Sirius n'avait pas le droit d'y jeter un œil, alors c'est dire. Il y notait encore Merlin sait quoi depuis au moins quatre heures d'affilée entre deux coups d'œil au télescope et sans même être allé déjeuner. Son déjeuner (reposant paisiblement sur la table entre deux plumes cassées et un vif d'or ligoté par un lacet de chaussure sale) se composait d'une bouteille de bièraubeurre entamée, un vieil emballage de patacitrouille et deux fondants du chaudron encore intacts. Et donc, nous en étions aux environs de treize heure de l'après-midi, à sa troisième heure d'école buissonnière. Mais pour sa défense, le professeur de divination ne l'aimait pas, alors c'était un devoir pour lui de louper la séance hebdomadaire d'études de grains de café (en fait, c'était les feuilles de thé, mais pour ce que ça change...). Sa concentration était telle que les faibles bruits de pas qu'il entendit ~~("Des terroristes !!")~~ le firent sursauter. Il referma le carnet rouge d'une main ferme dans un 'bam!' sonore et foudroya du regard l'origine du boucan (inexistant).

Cassy n'avait jamais vraiment apprécié les cours. Surtout les cours desquels elle se faisait virer. Les cours, c'était un moyen de perdre son temps à apprendre des choses stupides qui ne servirait jamais, comme lorsque la consigne était de transformer un verre en un stupide rat. A quoi cela servait-il ? Avec un verre, on peut boire. Avec un rat, on ne peut absolument rien faire, sauf peut-être attraper le typhus transmis par ses puces, ou alors se faire mordre le doigt. C'est certain que quand les jeunes étudiants fraîchement sortis de Poudlard devront trouver un métier, cela les aidera grandement. Voyons, il est d'opinion publique que les Aurors s'amusent chaque jour à changer un verre en rat, de même pour ceux qui désirent entreprendre des études approfondies ou ceux qui ont la malchance de travailler au Ministère ! Qui ne sait pas cela ? Et bien Cassy, elle, ne le sait pas et s'en contrefiche, perdue dans ses pensées. Pfff, elle haïssait réellement les cours. Sa sixième année n'avait débuté que quelques temps auparavant et la jeune Gryffondor avait déjà écopé de plusieurs soirées passées à astiquer de vieilles coupes toutes moisies et de trois renvoies de cours, auquel s'ajouter celui d'aujourd'hui. Qu'y pouvait-elle, si elle ne possédait pas le "troisième œil" ? Elle n'en avait que deux et ils lui avaient parfaitement permis de comprendre que ce cours était une double perte de temps, temps qu'elle aurait pu passer à dessiner ou bien à s'amuser avec ses amis, au lieu de rester enfermée dans une pièce qui puait et qui droguait à moitié quiconque y restait plus de cinq minutes sans sortir. Mais bon, il fallait faire plaisir à ses parents, hein, et aller en cours...

Elle devait admettre que parfois, seulement parfois, le cours de Défense Contre les Forces du Mal était intéressant. Cours qu'elle n'avait malheureusement pas en ce jour... Et puis ce professeur, aussi... Elle était prête à parier qu'il ne pouvait pas supporter sa tête ! Pourtant, elle était jolie... Elle avait son propre caractère, certes, mais elle était jolie, c'était indéniable. L'adolescente tritura distraitement une mèche de cheveux attachée par un élastique tout en montant les escaliers qui la conduiraient jusqu'à la Salle Commune des Gryffondor. En tout cas, elle avait retenu la leçon : ce n'était pas en se dessinant un troisième œil au milieu du front qu'elle allait pouvoir lire l'avenir. Bon, cela avait au moins eu le mérite de faire rire ses camardes rouges et ors, c'était mieux que rien. Et puis le cours ne venait que de commencer, elle avait donc plus d'une heure pour faire ce qu'elle désirait... avant d'aller à sa foutue heure de colle...

« Ils n'ont pas une once d'humour, ces profs, de toute façon... » marmonna-t-elle, morose.

Elle allait encore recevoir une beuglante de ses parents... Pourquoi ne pouvait-elle pas mentir, comme chaque adolescent normalement constitué ? Parce qu'elle était stupide, voilà tout. Du moins, c'est sur cette pensée qu'elle pénétra dans la Salle Commune après avoir baragouiner le mot de passe. A peine eut-elle posé un pied dans la pièce qu'un BAM retentissant la fit sursauter. Cassy leva les yeux vers l'origine du bruit lorsqu'elle croisa le regard - noir - de James Potter, Maraudeur et attrapeur des Gryffondor de son état. Elle haussa un sourcil, surprise par cette œillade meurtrière. Elle n'allait pas encore se faire engueuler, tout de même ! Elle avait déjà eu sa dose en cours de Divination... Un sourire se dessina sur son visage à ce souvenir. La Gryffondor reporta son attention sur son condisciple. Il était pencher au dessus d'un gros livre rouge qui devait probablement être l'origine du bruit qui suivit l'entrée de la brunette. Hum... Apparemment le jeune homme voulait garder son livre secret. D'accord, comme il voulait. Après tout, elle aussi ne supportait pas que l'on viole son intimité et sa vie privé. Le jeune homme la regardait encore. Elle le connaissait, bien sûr, quel Gryffondor ne connaissait pas James Potter, membre à part entière des Maraudeurs ? Même les première année avaient été bassinés dès leur arrivée par les "exploits" du groupe. Bon, il fallait reconnaître qu'ils mettaient de l'ambiance et qu'ils étaient amusants. Cassy n'avait jamais véritablement parlé à James, se rendit-elle compte. Il y avait un début à tout, non ? Elle s'approcha donc de lui, un sourire franc sur le visage.

« Salut. Tu sais, ce n'est pas la peine de me fusiller du regard de cette façon, je ne chercherai pas à savoir ce que contient ce livre », assura-t-elle avec sincérité.

Son regard se posa sur le télescope situé près de la fenêtre. La rouge et or plissa les yeux et pencha un peu la tête dans la direction de l'engin. Son sourire s'accentua quand elle comprit ce que le jeune homme devait regarder quelques minutes avant son arrivée : l'entrainement des Serpentard. Alors comme cela l'attrapeur voulait s'assurer de la victoire des Gryffondor ? Bonne idée ! Il faut toujours avoir de l'avance sur ses adversaires - en l'occurrence ennemis.

« Tu as raison de faire cela, après tout, il faut qu'on garde la coupe cette année encore. Même si la victoire des Gryffondor est évidente, on n'est jamais trop prudent ! Mais fait attention, imagine que ce soit notre préfète qui soit arrivée à ma place... Elle n'aurait pas vraiment été d'accord avec ses méthodes peu catholiques, je pense. Et puis, tu n'es pas censé être en Divination avec les autres, là ? demanda-t-elle. »

C'est vrai qu'elle ne l'avait pas vu lors du cours d'aujourd'hui, du moins des cinq premières minutes du cours, étant donné qu'elle était partie après ce cours laps de temps.

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Nan, nan, mais nan voyons! Puisque je vous dit que nan... Euh... nan quoi? Bah nan, tous les Gryffondors ne passaient pas leur temps à sécher les cours. Il s'avérait juste que la divination, ça craignait, et que tous les élèves de Gryffondor le savaient. Et pourtant...Pourtant, Peter y était allé, en divination, malgré la tentation forte de laisser tomber pour tenir compagnie à James, qui devait être encore en train de gribouiller dans son fameux carnet rouge il ne savait quelles absurdité. Bien sûr, Peter ne contredirait jamais le moindre des faits ou gestes de son camarade (parce qu'il n'avait aucune envie de débattre, qu'il ne savait pas débattre, et qu'on ne contredisait pas James-le-tout-puissant, parce que c'était James-le-tout-puissant), n'empêche que cette histoire de carnet, il trouvait ça débile... Que personne le repète, surtout... mais bon, savoir que machin mangeait des chocapics au p'tit dej, franchement. Et puis, James n'avait vraiment pas besoin de ça. C'était un bon joueur, point. Autrement dit, il perdait des heures et des heures de son existence et de sa jeunesse à une activité vraiment pas intéressante. Le pauvre. Condamné à mourir jeune et gâchant sa vie à espionner quelques crétins en train de s'user les fesses sur leurs balais. Oui, condamné à mourir jeune. Enfin ça c'était une des foutaises que leur sortait leur prof de divination histoire de bien semer le trouble et faire son petit effet. Bref.

Oui, donc, revenons-en à la divination. Ce jour là, donc, Peter s'était bel et bien présenté au cours de divination. Parce que s'il venait pas, le prof le collerait. C'est pas qu'il avait pas l'habitude des colles, mais ça l'amusait pas particulièrement de se faire envoyer une beuglante à chaque fois que ça lui arriverait. Il avait donc pris la peine de se déplacer jusqu'en cours. Et pourtant, c'était pas la porte à côté, et il était bien l'un des rares à faire encore cet effort. Le prof de divination finirait par parler à un mur, c'était certain... Enfin, pour ce que ça changerait... Le mur aussi avait le droit de mourir extrêmement jeune et dans d'atroces souffrances. Quoi qu'il en soit. Quoi qu'il en soit. Vous vous doutez que si j'écris ici, c'est bien parce que Peter n'y est pas resté, en divination (pour des raisons que je prendrais vaguement la peine d'expliquer ci-dessous). Il avait donc fini par retourner dans sa salle commune, sachant qu'il y retrouverait James.

ça ne manqua pas, à peine entré dans la salle commune, son regard se posa immédiatement sur James (à croire qu'il avait un radar à James implanté dans le cerveau - en même temps, il fallait bien ça histoire de surveiller ses arrières... et de le trahir, potentiellement - pourquoi je fais en sorte que tout le monde le déteste, moi?).. bref, une fois James repéré, et sans prêter attention à la gryffi qui se trouvait à coté de lui, Peter alla s'asseoir à coté du stratège quidditchial.

"Pfff... Ce prof va me tuer. Dans tous les sens du terme, déjà qu'il nous voit tous morts dans une vingtaine d'années."

"La mort passe dans votre aura blablabla... Mais que vois-je au milieu de ce tas de feuille à moitié moisi? Oh un hippopotamme! C'est le signe de la trahison, vous êtes voué à une vie misérable mon pauvre ami." ajouta-t-il en imitant (mal) le prof en question."

Il poussa un profond soupir.

"J'ai profité du fait qu'il ait changé de table et ait prédit le meurtre (avec préméditation) du chat d'une serdaigle par une fille louche pour me barrer."

Re soupir. Il posa enfin son attention sur Cassy.

"Salut." Un salut très rapide, juste pour la forme. Un minimum de politesse, quoi!

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"Je rêve ou elle a un troisième oeil ?" fut la première chose que James se dit en la voyant. Merlin, c'était l'œuvre de leur diabolique professeur de divination. Il montrait enfin ses vrais couleurs, ce démon ! Pauvre enfant... Enfin, cela dit un troisième oeil, ça pouvait toujours aider à avoir de meilleures notes en divination. Peut-être. Ou pas. Mais sa vue devait être vachement efficace ! ...et ça pouvait être utile pendant un match de Quidditch à la réflexion. Enfin, bien sûr, lui il en voudrait pas d'un troisième oeil. Déjà, c'était franchement pas esthétique. Il était malheureusement trop mignon pour se faire greffer un troisième oeil. Cependant, c'était le genre de torture qu'il aurait volontiers infligé à l'attrapeur de l'équipe, juste pour qu'il attrape le vif d'or plus vite. Et à ce propos, une certaine personne se sent dans l'obligation de préciser que James Potter était poursuiveur et non attrapeur. Après tout, attrapeur, c'était super naze comme poste. Le pauvre imbécile qui occupait ce poste se contentait de voler derrière une petite baballe jaune volante durant toute la durée du jeu (qui pouvait durer jusqu'à des semaines selon l'incapacité de l'attrapeur). Et en plus, une fois la partie finie, il se raflait toute la gloire de l'équipe en se la pétant avec son vif d'or alors que les pauvres poursuiveurs se tapaient dessus pendant tout le match pour récupérer la balle, le gardien se recevait tous les cognards tout en tentant plus ou moins vainement de deviner dans quel stupide anneau allait tomber la balle. Pff. Attrapeur... s'il voulait, il aurait très bien pu cumuler le poste de poursuiveur ET celui d'attrapeur (...bien sûr...). Il n'y avait rien qu'il ne sache faire en ce qui concernait le Quidditch. Mais le poste de poursuiveur, c'était juste plus classe. Voilà. En toute modestie. Passons. Pour en revenir au troisième oeil... quand il y regardait de plus près (il l'avait fixé du regard dix bonnes secondes pour être sûr), ben en fait, c'était pas un vrai troisième oeil (sans blague). M'enfin, il était certain de pouvoir un jour trouver une formule pour faire pousser un troisième oeil. Encore une chose à ajouter dans la longue liste d'activités douteuses à faire.

Elle s'approcha avec un grand sourire plus ou moins louche au visage. Louche parce qu'il ne la connaissait ni d'Ève ni d'Adam. Enfin ouais, elle était juste dans sa classe, sa promotion, sa maison, son école depuis cinq longues années et des poussières. Mais à part ça... Cela dit, il n'était pas vache au point de ne pas se souvenir du nom des gens. Et d'ailleurs, si ça n'aurait pas été un anachronisme, il aurait fait une super remarque débile sur la série Dawson. Mais passons.

- Bien sûr que tu ne chercheras pas à savoir ce que contient ce livre. A moins de vouloir disparaître dans des circonstances douteuses, plaisanta-t-il. Ou pas. Il esquissa tout de même un sourire espiègle histoire de faire bonne mesure.

Victoire évidente. Ces deux mots sonnaient étrangement bien à ses oreilles quand ils ne sortaient pas de sa propre bouche. Comme quoi, il y avait bien des gens sensés en ce monde. Evidemment qu'ils allaient gagner. Ils gagnaient toujours. Ha. Mais sa tête n'était jamais assez gonflée et il fallait toujours quelqu'un pour le lui rappeler. Ouais, d'accord, la victoire de l'équipe ne lui revenait pas... mais qui passait sa matinée à établir tout un tas de stratégies farfelues ? Hein ? Et où étaient les autres ? En cours... tsss. Vraiment honteux. Et l'esprit d'équipe ? Comment pouvait-on préférer aller en cours plutôt que d'espionner allègrement les Serpentards au travers d'un télescope aussi performant qu'il était vieux ?

Er... la préfète... certes. Oui, mais la préfète, elle ne comprenait pas les besoins de l'équipe. Il faisait ça pour le bien de tout Gryffondor. Gryffondor gagne tous ses matches de Quidditch donne tous les Gryffys sont tous super contents ~~(et James peut se la péter un peu plus)~~. Et puis du coup, on fête tous ça, et l'industrie de bièraubeurre s'en met plein les poches. Voyez ? Tout le monde y gagne. Mm, et puis katoleek ? ...il aimait pas les poireaux... (encore un qui ne prenait pas les cours d'étude des moldus). "Kato... ?" avait-il commencé en lui lançant un regard interrogateur. Cependant, elle avait déjà enchaîné sur un autre sujet... le cours de divination auquel il aurait dû supposément assister. Il la regarda d'un air qui se voulait sérieux (mais l'avait-il un jour été ne serait-ce qu'une fois ?) et croisa les bras pour se donner contenance.

- Bien sûr que oui, insista-t-il. Et d'ailleurs j'y étais à l'instant. Et c'est pour ça que toutes ses affaires étaient étalées sur la table de la salle commune comme s'il y avait passé sa journée... Tu es sûre que tu ne m'y as pas vu ? Personne n'avait dit qu'elle ne l'y avait pas vu... il s'enfonçait tout seul... Parce que je suis quasiment sûr que j'y étais, vois-tu. Quasiment ? Il se passa les mains dans les cheveux : soit il allait sortir une connerie, soit il allait faire une connerie, soit les deux. Il s'arrêta de parler, le temps de trouver ses mots et lâcha finalement... j'ai le pouvoir de me dédoubler. Silence. Raclement de gorge. Et toi ? Tu devrais pas être en cours ? contre-attaqua-t-il d'un ton accusateur.

C'est à ce moment-là que Peter fit son apparition. C'est fou ce qu'il parlait beaucoup quand il s'y mettait. A peine avait-il franchi le seuil de la porte et déboulé comme une tornade qu'il déblatérait déjà sur leur prof de divination complètement arriéré sans laisser le temps à qui que ce soit d'en placer une. Ce qui, certes, était très compréhensible. A se demander pourquoi les gens prenaient encore la peine de s'y inscrire si c'était pour finir par sécher le cours de toute façon. De toute façon, si on devait en croire leur prof de divination, la majorité des élèves allaient crever dans d'atroces souffrances dans les prochaines années. Sauf les Serpentards à vrai dire. Ca sentait le favoritisme tout ça. James tapota l'épaule de son ami d'un air faussement compatissant. Le pauvre enfant.

- Tu sais quoi ? Je promets de ne pas te trahir.

*Mais qu'est-ce qu'il a à me fixer comme cela ? se demanda-t-elle, surprise. J'ai un truc dans les cheveux ? Ou bien... Ah mais oui, ce stupide dessin !*

Cassy souriait à présent de toutes ses dents. Elle avait oublié de l'enlever après ses cinq minutes de "cours"... Elle devait vraiment être étrange à regarder, avec un œil en plein milieu du front, vu la tête de son condisciple... En plus, ce dessin ne lui avait servi à rien. Elle n'avait même pas pu voir qu'elle allait se faire renvoyer du cours... Le professeur de Divination se faisait réellement de l'argent en ne faisant rien. Ah, si. Il disait à qui voulait l'entendre qu'il allait mourir dans d'atroces souffrances... Un de ses jours, ce sera lui que quelqu'un fera mourir dans d'atroces souffrances, et la jeune fille était prêtre à parier que cela, elle ne l'aurait absolument pas vu venir ! Et ça se dit professeur... Pourquoi avait-elle prit cette option déjà ? Ah, oui... Parce que ses parents tenaient absolument à ce qu'elle prenne une option et puis l'étude des Moldus pour une Sang-Mêlé ayant pour mère une née moldue, sérieusement, allez chercher l'utilité... Elle se serait encore plus ennuyer en cours alors que c'était déjà difficile de faire plus ! Et puis avec la Divination, cela lui laissait des heures de libres avec les renvois incessants... Surtout que là, elle y avait mis du sien ! Personne ne lui avait dit que l'œil ne servirait à rien ! La pauvre Gryffondor ne pouvait pas savoir ! Elle s'était approchée de James qui gardait jalousement son livre rouge.

- Bien sûr que tu ne chercheras pas à savoir ce que contient ce livre. A moins de vouloir disparaître dans des circonstances douteuses, avait-il dit, hésitant visiblement entre le sérieux et la plaisanterie, penchant un peu plus pour cette dernière.

La jeune fille enchaina en assurant que de toute façon, les Gryffondor allaient gagner la coupe, il n'y avait aucun doute possible à ce sujet. Houla... elle se rendit compte trop tard d'avoir un peu plus gonflé la tête du rouge et or... Oh et puis tant pis, du moment que cela le faisait bien jouer, pourquoi s'en priver ? Mais à la vue de la tête qu'il tira quand elle parla de la préfète des Gryffondor, soit il l'appréciait énormément, soit il s'en fichait comme de son dernier cours de Divination - cours auquel il n'avait pas participé, soit dit en passant. Certainement la première option, se dit-elle. C'est vrai que c'était quelque chose à creuser... Lily Evans était belle, intelligente, préfète... Bref, super. Lui, là, il était pas trop mal, bien qu'elle n'aimait pas vraiment sa coupe de cheveux... Mais bon, il était dans l'équipe de Quidditch de Gryffondor, c'était un Maraudeur, on avait déjà vu pire en matière de garçon... Ils iraient parfaitement ensemble, tiens ! La brunette aurait le temps d'approfondir cela plus tard... Et puis il n'avait pas l'air d'avoir tout saisi.

*Mince... Expression Moldue...* se rendit-elle compte.

« Quand quelque chose n'est pas catholique, cela signifie que c'est douteux, expliqua-t-elle. Désolée, quand on est Sang-Mêlé on mélange les deux mondes... »

Elle lui fit ensuite remarquer à juste titre qu'il n'avait pas été présent au cours de Divination - tout tourne autour de cela on dirait - et cela n'eut pas l'air de lui plaire... Il lui expliqua qu'il y était à l'instant. Son œil, elle avait été la première à sortir du cours ! Il continua et se piégea lui-même. Quand avait-elle dit ne pas l'y avoir vu ? Et puis bon, quasiment sûr... Il continua ses explications vaseuses en l'informant qu'il avait le pouvoir de se dédoubler. Grand silence. Hum... Mieux valait-il peut-être qu'elle se taise ? Oui, c'était mieux. Sur la défensive, il lui demanda pourquoi elle, elle n'y était pas.

« Si, j'y étais, mais j'ai été virée pour "avoir troubler la classe"..., dit-elle en montrant son troisième œil. Pfff... Ce prof est vraiment grave, je n'avais rien fait de mal ! Je n'y peux rien si la notion de "Troisième œil" mes vague... »

Elle fut coupée par l'arrivée d'un autre Maraudeur, Pettigrow. Il s'affala sans grâce au côté de son ami et se plaignit sur le professeur de Divination. Lui aussi ? Wahou... Ce professeur était vraiment une erreur ! Non, pas le professeur, le cours ! Les deux, en fait... Il la salua vaguement après sa tirade. Tiens ? Il s'était rendu compte qu'elle existait ? Bieeeen...

« Salut... » lui dit-elle sur le même ton, nonchalamment.

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Peter s'enfonça encore plus profondément dans son fauteuil (ouais, c'était possible). Comme on était mieux ici! Il piqua distraitement un des fondants du chaudron de James, comme si son propriétaire lui en avait donné l'autorisation (oui, il avait dîné, mais qu'importe). Il entendit d'une oreille vague la promesse de Peter. "Je promets de ne pas te trahir"... Et encore heureux, tiens! Evidemment qu'il le trahirait pas, il avait même intérêt. De toute manière, cette phrase en elle-même n'avait pas d'intérêt, parce que pour trahir quelqu'un, il fallait faire quelque chose qui le trahisse, et comme Peter ne gardait aucun secret profond et obscur dans les tréfonds de son âme torturé, et qu'il était un bien trop piètre sorcier pour se faire pister par Voldemort et choisir un gardien du secret. De toute manière, dans ce cas, il choisirait pas James. Il était trop tordu, James. Donc bref, passons sur cette réplique ultra-émouvante qui ne sera pas sans rappeler l'épée de Damocles (imaginez un excalibur genre Kaamelott qui pointerait au-dessus de chaque maraudeur comme l'espèce de losange tout moche au-dessus des sims) qui pointait le bout de sa lame sur nos quatre amis. Ils y sont pas encore. Et franchement, on s'en tape, laissons l'ironie tragique là où elle est et allons discuter de quidditch et de troisième oeil, qui sont quand meme des sujets de conversation nettement plus fondateurs. Pour trois ados poudlardiens des 70's en tous cas.

"Tu parles!" répliqua Peter à la promesse de James. "Tu serais le premier à me livrer si en échange tu pouvais connaître la couleur des chaussettes (ouais il devait avoir un certain trouble psychologique qui concernait, en plus des lapins, particulièrement la couleur des chaussettes) du gardien des serpentards."

Il fit tomber son regard quelques instants sur le carnet de James, preuve qu'il n'avait pas complètement tort, après quoi son attention se porta un peu plus attentivement sur la jeune fille qui leur tenait compagnie et qui, ô surprise, ne faisait pas seulement usage de tapisserie. Oui, il y avait vraiment des leçons de politesses qu'il n'aurait pas été inutile de donner au gryffondor, de politesse et vaguement de galanterie. Oui parce qu'aussi surprenant que ça puisse paraître, il existait dans ce vaste monde d'autres être humains doués de parole et de pensée à par les trois gryffis vaguement (voire plus) péteux qui lui servaient d'amis. C'est seulement, donc, quand il prêta un peu plus d'attention à l'autre être humain qui se tenait là, et qui ne devait pas être là juste pour jouer le pot de fleur ou le repose-crayon de James, qu'il remarqua qu'elle... euh... elle avait un truc au milieu du front. Un oeil. C'était quasi flippant. C'est moche d'avoir trois yeux. Oui bon, c'était un faux-oeil. N'empêche que c'est moche d'avoir trois yeux. Ce serait comme un cyclope auquel on aurait posé des implants oculaires.

"T'as un oeil au milieu du front".

Qu'est-ce qu'il est perspicace, ce Peter! Et qu'est-ce qu'il est doué pour sortir des réflexions profondément débiles et inutiles! En plus, s'il s'intéressait un peu plus au reste du monde, il se serait peut-être rendu compte qu'il n'était pas apparu d'un coup sur son front, ça faisait un moment qu'elle arborait ce..truc au milieu de sa figure. Il fallut un moment à Peter pour tilter que ça devait être une référence au troisièèèème oeiiiiil (parce qu'il fallait toujours paaaarleeer cooommmeeuuu çaaaaaa en divination). En fait, maintenant qu'il y réfléchissait, il se souvenait vaguement que le prof avait dû sortir un "Dawson, dehors" dès le début du cours. Mais bon, c'est pas comme s'il y avait prêté une immense attention... Et puis, vu le nombre qui se faisaient virer ou se barraient d'eux-mêmes à chaque cours de divination, Peter avait l'habitude et ne faisait même plus attention (s'il avait seulement réellement fait attention un jour).

"Ah ouais... pour ça qu'tu t'es fait virer du cours".

Peter. La perspicacité et la déduction même, le retour. Qu'importe. Il n'avait plus envie de parler de divination, c'était nul la divination, leur prof était un névrosé psychotique et Peter ne savait toujours pas pourquoi il avait continué la divination... Pourquoi d'ailleurs? Il aurait très bien pu arrêter après ses BUSE... mais par un miracle quelconque (sans doute parce qu'il s'était vachement exercé pour prononcer un "je vois... le SINISTROS!" vachement convaincant), il avait réussi à avoir un E en divination. ça devait être pour ça.
Bon, c'est pas tout ça, mais ça fait environ deux bonnes secondes qu'on ne s'est plus intéressé à James (ce qui représente une éternité, bien évidemment. Donc bon, quasi naturellement, Peter retourna à James tout en regardant son télescope.

"Alors? Il manque une brindille au balai de Céleste, c'est la voie vers la victoire?"

Naaan... Il se moquait pas... Ou juste un peu. Nan mais il oserait pas se moquer. Quand même. C'est sérieux le Quidditch. Voyons...

Messages : 36 Date d'inscription : 09/07/2009

Pas katoleek... douteux... dans ce cas-là les Maraudeurs n'étaient vraiment mais vraiment pas katoleek. Expression qu'il penserait désormais à ressortir juste pour prouver qu'il avait un peu de culture moldue et qu'il avait retenu autre chose que le fait qu'ils utilisent des balais pour faire leur ménage (sacrilège !). Passons. James ne pouvait que compatir à la douleur de sa pauvre camarade. C'était si désolant et honteux de se faire virer de classe. Nan, mais franchement... juste pour avoir troublé la classe. Lui avait troublé l'école entière un nombre incroyable de fois, il en avait pas pour autant été viré. (Pas encore, du moins). Ce professeur de divination ne connaissait aucune justice. Il lui jeta un regard compatissant. Nan, à la réflexion, c'était un regard amusé voire limite narquois. James Potter n'avait jamais été compatissant pour un sou, il allait pas commencer aujourd'hui, de toute évidence. Reportant son attention sur Peter, il sembla franchement outré de l'accusation de son ami. (Ou pas.) Nan mais vraiment, comme si la couleur des chaussettes du gardien des Serpys avait plus d'importance que leur profonde et incassable amitié (que même le plus hideux des membres de la SPA arriverait pas à briser) ?

- Pourquoi ? Tu la connais ? demanda James on ne peut plus sérieusement lorsque Peter fit mention de la couleur des chaussettes du gardien des Serpentards. Couleur des chaussettes, qui selon le Gryffondor, était significative de l'humeur du jour d'une personne (une des variables aléatoires qui pouvaient affecter la performance d'un joueur de Quidditch).

Lorsque le regard de Peter s'arrêta un instant sur son précieux Carnet de la Gloire (avec toutes les majuscules), il l'éloigna machinalement vers un coin de la table. Réflexe d'un paranoïaque qui s'imaginait que son bouquin avait une quelconque valeur. Enfin de toute façon, si quiconque avait un jour eu l'intention de mettre la main dessus, il faudrait d'abord lui passer sur le corps, et ensuite sur le corps de son fantôme. Toujours est-il que Peter sembla ignorer sa question ultra pertinente pour reporter son attention sur Miss Dawson, qui effectivement ne faisait pas office de tapisserie. De toute façon, une tapisserie avec un troisième oeil, c'était pas tellement un choix esthétique très malin. En plus c'était flippant, vous imaginez une tapisserie avec un troisième œil ? Ça sous entendrait qu'elle en ait déjà deux pour vous fixer du regard où que vous alliez. C'était pas chez lui qu'il en voudrait d'une telle tapisserie. A la limite, c'était le genre de trucs qui aurait pu être utile à la salle de retenue. Ca aurait pu donné aux détenus la sensation très désagréable d'être observé constamment. (M'enfin, forcément, ils n'allaient certainement pas conseiller cette horreur au concierge). Et constatation carrément trop perspicace, elle avait un oeil au front.

- Tiens, maintenant que tu le dis... glissa-t-il en fixant à nouveau le graffiti sur le front de la jeune fille comme s'il ne l'avait pas vu auparavant.

Oui, c'était de l'ironie. Enfin bref. Il venait d'en apprendre une nouvelle aujourd'hui. On pouvait se faire virer d'un cours pour avoir le troisième oeil. C'est fou ça. Pour en revenir au Quidditch et à sa petite personne, qui était nettement plus intéressante que le professeur de divination, il fallait bien le dire : James décocha un regard hautain à Peter.

- Rigole, rigole... on verra bien qui aura le dernier mot lors du prochain match ! (Moi de toute évidence) Mais une brindille manquante peut jouer sur un tas de facteurs !

Sur ces mots extrêmement sages, James sortit sa baguette de sa poche et traça de grands traits dans le vide. Une longue trainée rouge dessina ainsi ce qui ressemblait plus ou moins à un graphique super farfelu avec plein d'annotations partout telles que marque de balai, couleur des chaussettes, vitesse du balai, marque de céréales, frottements de l'air, vent, poids du cerveau (nettement inférieur chez les Serpentards... m'enfin sans doute avait-il trafiqué les résultats sur ce point-là), etc... Des tas de lignes convergeaient dans tous les sens sans grande logique, entourées de quelques flèches qui pointaient tous vers 'Victoire !'. Quand, enfin l'énorme patatra de schéma-graphique-diagramme sembla se stabiliser, il posa son regard alternativement sur ses deux camarades.

- J'ai pas raison ? demanda-t-il d'un ton sans réplique et qui ne laissait guère de place à une quelconque contestation.

A peine avait-elle saluer le nouveau venu que celui-ci s'affala encore plus profondément dans son fauteuil. Elle, elle était toujours debout, comme une cruche. Elle devait avoir l'air véritablement stupide, comme cela, debout au milieu de la Salle Commune, un troisième œil dessiné au milieu du front... Bof... Cela n'allait pas changer le cours de son existence, après tout. D'ailleurs, le jeune Potter lui lança un regard... narquois. Ah ouais, carrément ? Même pas compatissant, le joueur de Quidditch ? Peuh ! Il avait l'air plutôt amusé par la situation. Quand lui recevra une beuglante, on verra ce qu'elle dira, elle. Bien qu'elle ne l'eut pas encore reçu, à son grand soulagement. Plus cela tardait, mieux c'était. Et puis se faire engueuler devant toute une école en plein petit déjeuner, il y avait mieux comme situation. Mais la Gryffondor était habituée. Elle lui envoya un regard noir qui aurait pu être un peu effrayant si elle n'était pas en train de sourire comme une cloche avec les yeux pétillants. Eh oui, elle arrivait à lancer un regard noir à quelqu'un et amusé à la fois. Elle était forte, la Dawson ! [comme le Titanic, d'ailleurs, pas la série >.<] Le jeune homme reporta son attention sur son ami qui parlait de trahison... Eh, oh ! Pas de trahison chez les Gryffondor, voyons ! C'était fait pour les Serpentard, ça ! Non mais vraiment ! Ce professeur de Divination était d'une stupidité sans bornes ! Pfff... Un Gryffondor trahir... Ses meilleurs potes, qui plus est... Et puis quoi encore ?

Par contre Pettigrow regardait Potter d'un drôle d'air, en révélant que celui-ci pourrait parfaitement le trahir pour savoir la... quoi ? La couleur des chaussettes du gardien des Serpentard ? Houla... Le jeune homme n'était pas sorti assez tôt de son cours de Divination et les drogues qui s'y trouvaient avaient dû avoir un effet néfaste sur son pauvre cerveau... ou pas. Potter avait plutôt l'air intéressé par cette information. Mais qu'est-ce qu'on s'en foutait, de la couleur des chaussettes de ce gardien ? Pourquoi pas son slip, aussi ? Ah moins que celui-ci ne porte des boxers ou des caleçons ? Hmm... Chose à vérifier... Oh ! Ils avaient l'air de s'être rendu compte qu'elle était encore là ! Miraaacle ! Ils savaient qu'ils n'étaient pas les seuls être humains à peupler cette planète, alors ? Wahou... Le scoop ! Les deux Maraudeurs ne se gênaient pas pour la dévisager, par contre... Il faudrait réellement qu'elle se regarde dans le miroir avant de l'enlever ! Pettigrow fit remarquer à juste titre qu'elle avait un œil au milieu du front. Petit silence de sa part. Il n'était pas long à la détente, ce type ? Et, le comble, l'autre Gryffondor fit la même réflexion, comme s'il ne l'avait pas vu quelques minutes auparavant. Si cela se trouvait, les Maraudeurs c'était comme les poissons rouges ! Vingt secondes de mémoire puis POUF, plus rien !

« Effectivement, j'ai un œil au milieu du front » fut les seules paroles de la jeune fille.

La pauvre Gryffondor était toujours vexée par le manque de politesse que Pettigrow lui avait témoigné... C'était frustrant... Potter se lança dans une explication vaseuse sur les brindilles d'un balai de Quidditch. Oh mon Dieu. Il était vraiment atteint. Trop atteint. Il sortit par la suite sa baguette pour faire apparaître un truc louche dans les airs. C'était censé être quoi, cela ? Des marques de céréales mélangées à des poids de cerveaux et autres trucs aussi farfelus ? Oh, God ! Il leur demanda ensuite leur avis. La jeune fille s'avança un peu et plissa les yeux pour essayer de comprendre ce... truc. Son avis ? Il était bon à interner, voilà. Elle regarda Pettigrow et haussa un sourcil comme pour lui demander ce qu'il fallait juger. Bon, il ne fallait pas blesser la fierté de Potter, cela, c'était sûr. Elle avança donc, plissant les yeux en direction du truc bizarre flottant dans l'air :

« Hum... Si si, tu as tout à fait... heu... raison... Oui, c'est ça, tu as entièrement raison ! »

Elle n'avait pas vraiment été crédible mais si elle savait ce qu'elle devait juger elle aurait peut-être était plus apte à lui donner son avis, non ?

Messages : 48 Date d'inscription : 09/07/2009 Age : 33

"De toute manière, vous gagnez toujours... c'est limite lassant".

Ouais. ça empêchait pas Peter de s'exciter comme un demeuré durant chaque match, de hurler jusqu'à plus avoir de voix et d'agiter de stupides banderoles pour soutenir l'équipe de Gryffondor. Mais faisons semblant de croire que Peter pouvait réellement être blasé en observant un des nombreux, répétitifs mais non moindres actes du grand James Potter. C'était comme ça, Peter était un admirateur de la grandeur poterrienne des premiers instants (le privilégié du fan club), et il le serait toujours. Ceci dit, et d'un geste mécanique, il avala ce qu'il restait du déjeuner carrément pas équilibré de James. C'était fou comme il ne voyait absolument pas quoi dire. Parce que l'oeil au milieu du front, c'était marrant cinq minutes... Enfin nan, rectification, ça n'avait jamais été marrant. Sauf dans le contexte, mais comme dans le contexte il pionsait à moitié de toute manière... Et puis bon, charier James au sujet de son super carnet de la mort qui tue, ça n'avait pas été drôle très longtemps. Ce carnet, il se le traînait depuis un siècle maintenant, sur le principe, c'était aussi ridicule qu'amusant, mais à la longue, on s'y faisait, on fermait son clapet et puis c'est tout. Donc.. Bah voilà... C'était fait. Le tour de la question. Génial. Qu'est-ce qu'on se marre, pas vrai.

Désolée, l'auteur de ce rp crie au désespoir parce qu'elle sait pas quoi répondre. Mais passons, l'auteur de ce rp est fort et courageux et va bien trouver... sans doute... quelque chose à raconter, au lieu de déballer sa vie pour remplir des lignes. Peter n'était, à l'image de la personne qui l'incarne, pas particulièrement inspiré par la situation présente. Il aurait pu se contenter, bien sur, de ne rien dire, tout simplement, de regarder dans le vide, de siffloter ou de dormir, mais ça intéresse pas les gens, ça, et ça fait rien progresser du tout. Du coup (étrangement), il se sentait comme dans l'obligation de dire quelque chose, comme poussé par une force extérieure à lui (force qui, en langage courant pourrait être appelé la domination du geek tout puissant). C'était pas comme si les autres avaient spécialement envie qu'il parle, ou si lui-même avait spécialement envie de parler, mais il paraîtrait que c'était ce qu'il devait faire. Donc bon... Hop... Etc etc...

"Vous allez en cours cet aprem?"

remarquez comme chaque remarque, chaque réflexion, chaque mot prononcé par Peter ne représente absolument aucun intérêt et une insipidité totale. Mais après tout, les jeunes sont comme ça, il font souvent des réflexions inintéressantes et insipides dans le seul but de ne pas laisser planer un lourd silence.. qui serait très souvent préférable aux idioties qu'ils déblatèrent. M'enfin, c'était pas de sa faute à lui aussi si les deux débarquaient avec un sujet de conversation original, et lui ne voyait pas quoi raconter d'autre si ce n'est les inepties constantes de leur bon à rien de prof de divination internable de suite. Et puis, c'était fondamental de savoir s'ils avaient l'intention d'aller en cours après, parce que maintenant qu'il avait décidé de sécher, il n'avait aucune envie de retourner au cours qui suivaient, et il espérait vaguement que James (et sa très très très mauvaise influence) l'encourage à traîner paresseusement dans la salle commune plutot que de traîner paresseusement dans une salle de classe. L'état de comatage revenait au même dans les deux cas, mais les fauteuils de la salle commune étaient nettement plus confortables.

"J'ai la flemme..." concéda-t-il, comme si personne n'avait rien remarqué.

Il lança un vague regard de chat (rat?) battu à James. C'était Sirius qui était le plus doué pour apitoyer, en même temps.

Messages : 36 Date d'inscription : 09/07/2009

Bien sûr qu'il avait entièrement raison. Satisfait, il leur décocha un sourire rayonnant. Il en fallait peu pour lui gonfler la tête. Et bien sûr que l'équipe de Gryffondor gagnait toujours. Ils étaient les meilleurs et blahblahblah. En fait, il aurait pu passer des décennies à raconter à quel point ils avaient toujours été les meilleurs. Malheureusement pour lui, il ne vivrait pas des décennies. C'était tout juste s'il allait passer le cap de la prochaine, alors bon. M'enfin même James finissait à un moment donné par se lasser de radoter. Trop de parlotte et pas assez d'action. Et puis l'entité supérieurement supérieur qui contrôlait le moindre de ses faits et gestes en avait ras-le-bol et était sur le point de sombrer dans la folie à cause d'une chanson foncièrement malsaine. Passons. De toute façon, on n'avait pas besoin de tergiverser pendant une éternité sur l'ampleur de gonflitude de ses chevilles et à quel point ses petites habitudes liées au Quidditch étaient parfaitement risibles. Malgré cela, contredire James-Potter-le-tout-puissant était de l'ordre de l'impossible tant la probabilité de blesser mortellement son ego était grande, ce qui pouvait engendrer des conséquences diverses et variées à l'échelle de toute l'école généralement. Donc, c'était tout sauf recommandable. Surtout avec un Maraudeur qui ne faisait qu'approuver, un autre qui s'amusait de la situation et enfonçait le clou et un dernier qui n'avait pas son mot à dire malgré ses protestations.

Et puis voilà. Juste comme ça, ils n'avaient plus rien à se dire. En fait, ils auraient sans doute pu se regarder dans le blanc des yeux pendant très longtemps sans avoir rien à dire. Il y avait des moments comme ça où la conversation tombait à plat, et même les débiteurs de conneries premières ne trouvaient plus rien à y dire. Pendant l'espace d'un instant, James songea très vaguement à retourner à son télescope pour poursuivre ses observations tout sauf astronomiques. Mais ça aurait vaguement été comme snober royalement Peter et Cassy. C'était pas poli et c'était vache. ...un instant... avait-il un jour cessé ne serait-ce qu'un instant d'être l'un ou l'autre ? Question débile. Alors qu'il esquissait déjà un mouvement vers le télescope rouillé, la question de Peter l'interrompit et sut très vaguement capter son attention. Il se ravisa et se vissa à nouveau sur sa chaise.

Allait-il en cours cette après-midi là ? C'était une question franchement débile. Et d'ailleurs, ce n'était même pas vraiment une question, puisque Peter avait immédiatement enchaîné par un "J'ai la flemme" qu'on pouvait traduire par "Je n'irais pas en cours et toi non plus parce que tu t'appelles James Potter". Son regard de rat battu à défaut d'être aussi réussi que celui de chien battu de Sirius, lui donnait un air quelque peu larmoyant. Et puis à la réflexion, Sirius n'utilisait pas ce genre d'air bizarrement flippant, (dans le sens où on n'était pas sensé le diriger à qui que ce soit à part à un membre de la gente féminine quand on essayait d'avoir une touche).

- Arrête, tu m'donnes la chair de poule...

Nan, pour ce genre de questions, le plus approprié était sans doute un air ennuyé au possible, un haussement de sourcil à un certain degré et une aura de rebel without a cause qui disait "On ira pas en cours parce qu'on est mauvais". Mais bon, sur Peter, c'était difficile à imaginer, alors on se contentait volontiers de son air de rat battu.

- Et laisse-moi t'éclairer de mes lumières, commença-t-il en regardant d'abord Peter puis Cassy. Ce qui voulait dire en gros qu'il donnait l'honneur à une non-Maraudeur de partager un peu du savoir du grand James Potter. Ce genre de questions ne se pose pas. Nan, à la place on lance des regards mystérieux super stylés et classes qui résultaient très souvent par des grimaces bizarres qui voulaient rien dire. Parce qu'évidemment, on va toujours en cours. Quoiqu'il arrive. Ce serait vraiment très mal de ne pas aller en cours. Ouais, très. Ne pas y aller, ça doit être spontané et dans l'action du moment. Quoiqu'il arrive, tu réponds toujours que oui, tu vas en cours. En plus si Evans passait par là... Spontanéité, mes amis, spontanéité ! répéta-t-il pour mettre plus d'emphase. Donc, oui j'irai en cours. Ce qui voulait dire "Tu rêves ! En plus j'ai même pas fini mon devoir de potions...".

C'était la leçon Potterienne du jour.

Cassy s'était rendu compte qu'elle venait un peu plus de gonfler les chevilles de James. Il en fallait vraiment très peu. Elle n'avait fait que bafouiller une réponse qui, soit dit en passant, n'aurait convaincu personne mais lui, là, il était parvenu à déchiffrer ce qu'elle avait dit et à s'en vanter intérieurement. La pauvre fille n'avait même pas compris de quoi il parlait et elle essayait toujours de trouver quelle était l'utilité de ce truc flottant dans les airs. Un truc de Quidditch, cela, elle l'avait parfaitement deviné, vu les agissements du Gryffondor, mais le rapport entre des céréales et ce sport ? Il faut aller le chercher loin, n'empêche. Ce que semblait avoir fait le jeune homme. Elle appréciait le Quidditch, c'était un fait, elle lisait même parfois des magasines à ce sujet qu'elle chipait à un camarade de de maison, mais bon, cela n'allait pas plus loin. Elle n'était pas à y penser non-stop comme semblait le faire James. Non, on fait, il n'y pensait pas non-stop. La moitié du temps il pensait à faire des conneries, et l'autre moitié, là, il pensait au Quidditch. Il pourrait également s'y ajouter une partie à penser à la préfète des Gryffondor, si son intuition était juste... Mais ce n'était pas cela le plus important. Il était possible que si on laissait les chevilles du jeune homme se dégonfler un peu trop, peut-être jouerait-il moins bien au Quidditch et bye bye la coupe. Houla, pas question ! Heureusement qu'elle avait acquiescé tout à l'heure, tiens. Parce que s'ils ne gagnaient pas la coupe ils allaient en entendre parler longtemps par les Serpentard, et ça, non merci. Ils étaient déjà assez chiants habituellement alors pas besoin de leur donner une raison de plus d'ennuyer de sages et innocents étudiants - les Gryffondor, en l'occurrence.

Elle remarqua que James avait entamé un mouvement pour se rapprocher de son télescope mais il fut coupé sec par une question de Peter. Dis donc, quel savoir vivre il avait, ce mec ! Les laisser en plan, super sympa ! En attendant, elle était toujours debout, elle. La jeune fille poussa un soupir et s'assit tout sauf dignement dans un fauteuil. Bref, la question de Peter. S'ils allaient en cours cet après-midi ? Aucune idée. Déjà, pour le reste de la Divination, c'était foutu. Mais pour ce qui était du reste... La Gryffondor ne se voyait pas retourner en cours pour se faire chier comme toute la matinée. Oh et puis zut, elle se faisait coller tout le temps alors une fois de plus ou une fois de moins, qu'est-ce que cela changerai ? Rien. Mis à part une beuglante supplémentaire. Tant pis, elle s'en foutait.

« Nah, je pense pas, c'est trop chiant et puis moi aussi j'ai la flemme... » expliqua-t-elle.

Peter lança en direction de son ami un regard larmoyant qui n'aurait attendri personne. Ce qui ne fut d'ailleurs pas le cas de James qui lui affirma carrément que ça foutait la frousse. Bon bah au moins, il était franc, hein. James se lança ensuite dans une grande explications sur le fait qu'il ne fallait jamais dire que l'on n'allait pas en cours, même si c'était le cas. Spontanéité... Bah sa réponse avait été spontanée quand elle avait affirmé ne pas y aller. Bon, tant pis, elle hocha la tête comme pour confirmer ses dires. Et puis cela se voyait qu'il n'avait aucune intention d'y aller, lui aussi. Elle soupira et, d'un coup de baguette, fit apparaître un petit miroir devant elle. La Gryffondor se pencha un peu et admira son troisième œil. Houla, c'était vrai qu'elle avait l'air cruche avec ça sur la tête. D'un autre sort elle enleva le dessin et fit disparaître le miroir.

« 'Tin, c'est vrai que j'avais l'air vraiment stupide, avec ça sur le front..., affirma-t-elle. Mais bon, au moins j'ai l'après-midi maintenant. Vous allez faire quoi, vous ? »

Messages : 48 Date d'inscription : 09/07/2009 Age : 33

James ne s'en rendait peut-être pas compte... Enfin nan, si, à la réflexion, il s'en rendait parfaitement compte, mais il avait le chic pour donner à Peter l'impression d'être un imbécile. Déjà qu'en ne faisant rien, cette impression existait. Parce qu'il était intelligent sans en foutre une et que Peter était bête qu'il en foute une ou non, parce que James savait au Quidditch et que Peter ne savait même pas tenir sur un balai,parce que James avait nettement plus d'assurance que lui, aussi. Et parfois, James avait l'art d'insister sur le fait que Peter n'avait aucun chic pour quoi que ce soit, ne serait-ce même que pour demander tout simplement aux gens s'ils allaient en cours ou non. C'est que, si la religion de James, c'était le Quidditch, la religion de Peter, c'était la religion de James et Sirius tout puissants (Remus, ça comptait pas, c'était un adepte non pratiquant). Aussi, même s'il y aurait bien eu des choses à redire sur le long et (peu) émouvant discours de Cornedrue sur la spontanéité, Peter, lui, s'était déjà inscrit dans un coin de sa tête qu'un peu de spontanéité ne lui ferait pas de mal... En même temps c'était pas faux, Peter était si peu sûr de lui qu'il se sentait obligé de réfléchir à à peu près tout et n'importe quoi, qu'il s'agisse des réactions qu'il devait adopter, des phrases qu'il devait prononcer, de la façon dont il devait s'habiller. Ce qui le consola quelque peu, c'est que Cassy, de son côté, avait répondu directement sans donner à Peter l'impression que sa question était la question type du dernier des crétins (d'abord il essayait de faire la conversation, lui, au lieu d'espionner chais pas qui dehors, alors prout). Quoi qu'il en soit, et même si la remarque (ultra stratégique de la mort qui tue) de James l'avait vaguement blessé, il était tout de même satisfait de la réponse qu'on lui avait fourni, et qui signifiait plus ou moins clairement (parce qu'on avait tous très bien compris que James irait pas en cours) que ses deux camarades n'iraient pas en cours cet aprem. À la reflexion (et sans vouloir vexer Cassy, hein?) Peter avait utilisé le pronom personnel "vous" (c'est bien un pronom personnel au moins) pour la forme, parce qu'on snobe pas les gens comme ça, mais en même temps, il se moquait bien plus de savoir si Cassy s'en irait ou non que pour James (favoritisme!! Bah ouais, favoritisme).

Il observa Cassy tandis qu'elle faisait apparaître un miroir dans ses mains histoire de se pomponner (y'avait que les filles pour concevoir un sortilège qui permette de faire apparaître un miroir devant soi, c'était limite pas concevable, comme sort... Surtout pour Peter qui fuyait les miroirs comme la peste). D'ailleurs, y'avait aussi que les filles pour connaître des sorts permettant de se démaquiller... enfin, peut-être pas, mais comme Peter aurait bien été incapable de pratiquer le moindre de ces sorts, il préférait penser que c'était un truc de filles, sa connaissance en matière de sortilèges était bien assez faible pour qu'il ne doive rajouter ces deux là à la liste de tous les sorts qu'il connaît pas, connaîtra jamais et a pas l'intention de connaître. Quoi qu'il en soit, Cassy s'était débarrassée de la... chose qui siégeait au milieu de son front, et c'était certainement une excellente chose pour elle, car les gens ne se feraient plus d'idées toutes faites sur l'état de sa santé mentale. Peter se sentit un brin soutenu quand Cassy leur demanda ce qu'ils comptaient faire de leur après-midi. C'était une question bateau, du genre "on sèche les cours ou pas cet aprem?", du coup il se sentait moins seul... Et en même temps, c'était pas avec les remarques pseudo-philosophiques de James que la conversation allait progresser.

"De la spontanéité voyons, on ne peut décemment pas déjà prévoir ce qu'on va faire de notre aprem." Il avait dit ça en bon élève Jamesique, mais avec un brin de sarcasme, quand même.

C'était pas tant que Peter soit profondément sarcastique (d'ailleurs sa remarque n'était PAS profondément sarcastique), et encore moins à l'égard des maraudeurs, mais bien qu'il était un suivant loyal (huum) et limite automatisée de la religion marauderienne, il ne l'était pas au point non plus d'adopter des préceptes sans prendre vaguement la mouche quand on lui faisait remarquer qu'il posait des questions débiles qui servaient à rien et que James lui faisait remarquer qu'il avait encore tellement à apprendre. Amen.

"C'est pour ça que James va sans doute passer toute son aprem à espionner du côté de l'équipe de Quidditch (sauf quand ils auront fini de jouer, ce serait un peu inutile) pendant que je vais rester planté là à l'écouter parler de la couleur des chaussettes (il y tenait) de chaque membre de l'équipe. Et il faudrait que je finisse mon devoir de potions, aussi."

En même temps, James ne pouvait pas dire le contraire, où il aurait vraiment été de mauvaise foi (c'est sans doute pour ça qu'il se chargerait quand même de dire le contraire)... Peter se demandait s'il lui était possible d'avoir raison, par moment... Mais la raison ne se situe pas toujours du côté de Potter le grand. Quoi qu'il en soit, maintenant qu'il y réfléchissait, il y avait bel et bien ce devoir de potions à finir. Il avait complètement oublié... En même temps, comme son emploi du temps se calait sur celui des maraudeurs (et là en l'occurence sur celui de James, puisqu'on a pas encore de Sirius.. et plus de Remus... snif), si ils ne faisaient pas leurs devoirs de potion, Peter ne risquait pas de le faire, surtout que ça faisait longtemps qu'il n'achetait plus d'agendas pour noter ses devoirs dedans (ils finissaient toujours par se perdre, de toute façon), et c'était pas sa faute s'il se lavait toujours les mains AVANT de réaliser qu'il avait p'têt griffonné un truc important dessus parce qu'il faut économiser le parchemin, voyons (et l'énergie que ça demanderait pour se baisser en chercher un dans son sac).

Messages : 36 Date d'inscription : 09/07/2009

James observa silencieusement Cassy et ses petits tours de passe passe. En fait, il était vachement perplexe pour le coup. Il jeta un regard en biais à Peter. Faire apparaître un miroir et se démaquiller pouf comme par magie... impressionnant. Est-ce que toutes les personnes de la gente féminine savaient faire ce genre de tours ? Il aurait pu faire apparaître une vache dans la pièce et la faire disparaître aussitôt, mais il se sentait dans l'incapacité totale d'effectuer ce genre de sorts. (Enfin pour commencer, par fierté masculine, il aurait jamais essayé). Et ouais, on avait affaire à deux personnes qui par un exploit génialissimement génial qui démontrait tout leur génie étaient parvenus à devenir des animagi tout ce qu'il y a de plus illégaux. Deux personnes qui avaient contribué à créer une carte diabolique à la limite du voyeurisme. Ces deux personnes-là qui restaient (aussi) perplexes (que deux crapauds buffles devant un canard en plastique) face à quelques sorts aussi basiques que ça.

- Non, tu n'avais pas du tout l'air stupide, se reprit-il. Je trouve même que ça soulignait ta brillante intelligence ! glissa-t-il avec un sourire qui voulait dire tout ce qu'il y avait à dire.

Bon. N'empêche que maintenant qu'elle n'avait plus son troisième oeil, ils avaient encore moins à dire qu'auparavant. Maintenant, ils pouvaient même plus se foutre de sa tronche. Décidément... Ouais, il aurait pu le faire avant. Mais ça lui était pas venu à l'esprit. Pour commencer, un troisième oeil, c'était seulement marrant les quelques premières minutes. Mais ensuite, voilà qu'à peine arrivée, elle avait commencé à l'accuser de ne pas aller en cours, et puis Peter avait déboulé comme une tornade. Alors forcément, il avait même plus songé à l'une des activités les plus drôles au monde : se foutre de la poire des gens. Bref.

- Tu vois ? Lui, il écoute, dit-il quand Peter répondit à Cassie.

Il faut savoir que James Potter ne voyait le sarcasme que quand il le voulait bien. Et puis de toute façon, il en savait strictement rien de ce qu'il allait faire de son après-midi. Ouais, bien sûr, il aurait pu demandé l'avis des autres Maraudeurs. Mais c'est pas comme s'il avait pris l'habitude de réellement demander l'avis d'une personne autre que lui-même. Sirius imposait (aussi) ses propres décisions et approuvait toujours les siennes à lui. Peter suivait. Et Remus boycottait ses décisions. Donc, il ne demandait quasiment jamais d'avis et n'en faisait généralement qu'à sa (grosse) tête. Et James planifiait rarement ce qu'il allait faire à l'avance. Parce que dès l'instant où il se mettait à planifier, bien trop de conneries lui venaient à l'esprit, si bien qu'une journée de vingt quatre heures ne lui aurait jamais suffi. Elle ne lui suffisait déjà pas sans qu'il planifie quoi que ce soit, alors c'est dire...

- C'est une idée, répondit-il à Peter en esquissant l'ombre d'un sourire amusé (et de toute évidence, il ne parlait pas du devoir de potions). Et puisque tu y tiens tellement, je ne voudrais pas t'en priver ! (Pour Noël, il lui offrirait une paire de chaussettes à Peter. Rouge, bien sûr)

Ce n'était pas que la raison ne se situait du côté de Potter le grand. C'était plutôt qu'elle n'y avait jamais été pour commencer. Du moins, la raison avec un grand R. Mais sa raison à lui avec un grand P, elle était sans merci. Et nan, il n'y a pas de P dans 'raison' c'est pas la peine d'essayer de chercher. Et puisque la raison avec un R n'était pas son amie, il n'y avait aucun petit angelot dans sa tête pour lui rappeler de finir le fameux devoir de potions et d'aller en cours. C'était bien plus commode et arrangeant de ne faire ni l'un ni l'autre.

- Et toi ? Qu'as-tu l'intention de faire, ô jeune Gryffondor non spontanée ? demanda-t-il à Cassie plus ou moins par simple politesse. Mais la politesse ne tuait pas. Et puis de toute façon, ils avaient plus rien à dire, alors si ça pouvait l'occuper à déblatérer sur sa sans doute passionnante future après-midi pour combler le blanc de la conversation...

'Jeune'...Ouais, en fait, à la réflexion, ils avaient le même âge. (C'était pour faire joli dans la phrase). Et elle était même peut-être plus vieille que lui de quelques mois, semaines ou jours. Ou le contraire. Pour ce qu'il en savait de toute façon...

Cassy avait posé sa question juste histoire de faire la conversation, elle n'en avait strictement rien à foutre de leurs futurs projets. De toute façon, ils étaient des maraudeurs, alors bon, ils allaient probablement faire des conneries qui les rendraient encore plus célèbres et qui feraient bien rire la Gryffondor, évidemment. Un sourire en coin se dessina sur son visage lorsque Peter se moqua légèrement de son ami. Qui n'avait rien remarqué au sarcasme consciemment mal dissimulé... C'était vraiment gravez, à ce niveau là. Soit il avait pigé et il ne disait rien pour préserver son égo certainement beaucoup plus gros que la moyenne, soit il n'avait simplement pas décelé l'ironie du garçon. Deuxième option, probablement.

Bref, elle ne savait toujours pas ce que voulait faire Peter de son après-midi. James, quand à lui, ne se priva pas de se foutre légèrement de sa gueule. La Gryffondor avait parfaitement compris qu'elle avait l'air stupide avec cet œil, pas la peine d'en rajouter, hein ! Elle lui lança un regard significatif à sa remarque et décidé de passer outre. De toute façon, elle ne voyait pas quoi répliquer à ça, puisqu'elle avait elle-même avouer être stupide quelques minutes auparavant, alors... Par contre, il l'avait regardé avec un drôle de regard lorsqu'elle avait fait apparaître le miroir. Pfff, les mecs, sérieusement... A part le Quidditch, de toute façon, ça ne savait pas voir plus loin que le bout de leur nez ! Toutes les filles, ou du moins la plupart, savaient faire cela ! Les mâles... Stupides créatures... Heureusement que quelques uns d'entre eux se rattrapaient avec leur belle gueule, sinon... Où irait le monde ? Pas loin, elle en était sûre et certaine.

« Merci beaucoup ! J'avais peur de paraître idiote avec ça, mais tu me rassures ! » dit-elle à l'intention de James.

Peut-être que là, il remarquerai l'ironie ? Pas très sûr... Pas grave. Lui non plus ne lui expliqua pas vraiment ce qu'il allait faire le reste de sa journée. Regarder des chaussettes de joueurs de Quidditch, suuuper ! Vraiment géniale, l'occupation. Peut-être passerait-il aux slips après cela ? Elle soupira de nouveau. La jeune fille n'avait absolument aucune idée de ce qu'elle pourrait faire après. Son devoir de Potions avait été ~~bâclé~~ terminé depuis longtemps. James lui répliqua que, au moins, Peter écoutait, lui. Pour ce qu'il avait dit...

« Oui, c'est vrai... "Spontanéité" ! J'avais oublié » expliqua-t-elle.

Un peu plus et cela pourrait remplacer le "Vigilance constante" de Maugrey ! Hum... C'était une chose à réfléchir... Cela faisait certes un peu moins parano que la réplique fétiche de Maugrey mais bon, c'était le même genre, quoi. Le truc bien saoulant à souhait. James lui demanda ce qu'elle comptait faire après, elle. Eh zut... Pas grand-chose... Glandouiller ? Probablement. Comme d'hab, quoi ! Ce n'était certes pas une activité des plus amusantes mais c'était mieux que rien. Et puis bon, elle supposa que lui aussi, il s'en foutait complètement. Elle soupçonnait qu'il lui ait posé la question simplement par politesse. La jeune fille répondit donc :

« Je vais probablement glander ici... Peut-être lire, je ne sais pas... M'ennuyer, quoi ! »

Et c'était vrai, puisqu'elle avait déjà lu tous les livres susceptibles de l'intéresser et qu'aller à la bibliothèque en plein après-midi de cours lui vaudrait un aller simple dans le bureau de Rusard. Quelle vie trépidante elle avait !

[HJ : au fait, pourquoi on n'a plus de Remus ? ]

Messages : 48 Date d'inscription : 09/07/2009 Age : 33

[HJ : En ce qui concerne Remus, j't'ai expliqué ça dans le sujet du parc. J'vais pas me répéter ou je vais vraiment me mettre à radoter^^. Sinon, chais pas si tu as remarqué, mais Coraline t'as répondu dans la tour d'astronomie (simple remarque... qui n'a aucun rapport avec un quelconque double compte... Rolling Eyes

)]

Bon. Bah. C'était passionnant tout ça. C'est dingue comme ils avaient un tas de choses à se dire, c'était presque pas concevable. Ah ces jeunes! Ils ne manquaient décidément pas d'imagination, ils n'étaient jamais à court d'idées, ils menaient des vies passionnantes et exaltantes, ils profitaient de chaque instants, ça ne leur viendrait jamais à l'idée, à eux, de traîner bêtement sur un canapé une après-midi entière. Il leur fallait de l'action, aux jeunes. Ils sont dynamiques, fiers, enthousiastes... Les jeunes sont l'avenir. Mmm. Mouais. Bah à l'instant, il avait vraiment une sale tronche, l'avenir. On aurait très bien pu penser, comme ça, à première vue, que l'adolescence, encore plus quand on est des sorciers, pouvait être une période pleine d'aventures diverses... Mais non, au lieu de ça, on vous offrait le spectacle de trois jeunes à l'air passablement, plus que passablement, même, blasés. Trois sorciers de 16 ans affalés sur des canapés à sécher les cours sans vergogne tout en discutant de choses qui manquaient toutes plus d'intérêt les unes que les autres, voilà ce qu'il en était vraiment de l'avenir. Et franchement, ça faisait peur. Si les trois sorciers en question avaient vraiment conscience qu'ils étaient supposés être dans la phase la plus exaltante de leur existence, sans doute agiraient-il autrement... Ou peut-être pas. Ah ces jeunes!

"C'est bien de glander." remarqua Peter quasi philosophiquement.

Fatigué avant l'heure (parce que c'est bien connu, il n'y a rien de plus fatiguant que de ne rien faire), Peter observait vaguement la tapisserie en face de lui, sans vraiment la voir, parce qu'après tout ce temps, on y faisait plus vraiment attention. Et puis bon, la tapisserie, franchement, c'était pas son truc. Il se préparait à atteindre l'état de glandouille le plus total, puisque c'était, de toute évidence, l'activité qui allait ponctuer leur palpitante après-midi. Enfin.. Peter voyait pas où était le problème. C'est bien de glander, il le pensait vraiment. Ce n'était certes pas très constructif, mais c'était le principe du mot glandouille. Et puis c'était bien de rien faire de temps à autres, les trucs constructifs, ça vous pourrissaient la cervelle, à la longue. Donc vive la glandouille! L'activité la plus saine qu'il connaissait. Bah oui, comme ça vous vidait le cerveau, y'avait plus de place pour les informations que vous auriez à enregistrer par la suite (même si là, en l'occurence, vu qu'ils allaient pas en cours, leur cervelle risquait pas de se reremplir). Il songea vaguement au fait qu'ils auraient peut-être pu (ou du) proposer à la gryffi un glandouillage groupé. Mais non. Meme quand il se rendait compte qu'il aurait pu, il n'en fit rien. c'est fatiguant d'ouvrir la bouche. Et puis elle faisait ce qu'elle voulait avec ses cheveux, si elle avait l'intention de rester qu'elle reste, si elle voulait partir qu'elle parte (mais quel gentleman ce Peter!).

Tandis qu'il pénétrait dans un profond état de comatage (il supposait que James était retourné à ses activités d'espionnage intensif et il ne savait même pas si Cassy était toujours là ou pas... enfin, elle aurait quand même dit aurevoir, sans doute), un bruit sourd et désagréable l'arrêta net. Une grosse balle toute moche et à l'air vaguement agressif venait de transpercer la vitre de la salle commune. Oui, vraiment. Il avait beau dormir à moitié, il savait ce qu'il avait vu, et la balle qui se baladait dans la salle commune ne pouvait que le conforter dans son hypothèse (une hypothèse pas difficile à trouver, soit dit en passant) qu'un cognard venait de traverser la fenêtre de la salle commune. Et comme l'équipe de serpentard s'entraînait à l'instant même, il ne fallait pas s'interroger un siècle sur sa provenance. Accident ou attentat? Telle était la question... que Peter ne se posait pas (mais James sûrement... quoi qu'il avait dû directement trancher en faveur de la seconde otpion). Il s'en foutait. Le truc qui le préoccupait plus, c'était que maintenant un courant d'air frais. Non froid. Non, glacial! pénétrait dans la pièce. Grrr. Oui, Peter était frileux. Et il savait pas comment on réparait les fenêtre. Il devait bien y avoir un genre de sort carglass ou un truc du genre (essaye reparo, idiot!), mais il savait pas (mais reparo tout le monde connait, crétin).

"J'aime pas les cognards" déclara-t-il finalement, comme si ça pouvait amener quoi que ce soit à la conversation (mais il s'en foutait, il avait froid).

Messages : 36 Date d'inscription : 09/07/2009

[HJ : Ouais, je sais, non seulement j'ai mis trois plombes pour répondre, mais en plus c'est vaguement pourri de clore le sujet de la sorte... pas spécialement inspirée sur ce coup-là...
PS pour Cassie : On a décidé de mettre fin au sujet, parce que ça commençait légèrement à devenir long tout ça... donc à toi de clore définitivement ^^ ou de laisser tel quel si t'as la flemme...]

Nan voyons, c'était pas la peine de le remercier avec tant de conviction. A regard très peu amène, il répondit par un grand sourire plein d'innocence.

- Il faut savoir être généreux avec son prochain, railla-t-il sans se départir de son expression angélique foncièrement irritante. Après quoi, il ignora à peu près tout ce qu'ils purent se dire par la suite.

Bon. C'était pas tout ça, mais cette conversation était d'un passionnant... Et James Potter n'était guère personne à supporter le silence combiné à l'ennui à l'état pur. Et glander, aussi agréable cette activité fusse-t-elle, était loin d'être l'une de ses favorites. Glander qui signifiait basiquement ne rien faire de constructif, taire son cerveau et le vider pour ne pas le remplir à nouveau. Il ne pouvait décemment pas accepter la large perte de temps qu'engendrait le glandage. Imaginez un peu tout ce qu'il aurait pu faire pendant ce temps : entraînement de Quidditch, inondation du troisième étage, culture de carottes, espionnage des chaussettes de toutes les équipes de Quidditch, aller chercher Evans, dévaliser les cuisines. Non, il y avait juste tellement de choses à faire, le glandage n'était pas envisageable pour James Potter. Il se désintéressa ainsi bien vite de ses deux camarades pour reporter son attention à son pauvre télescope délaissé depuis l'interruption des deux Gryffondors.

Et ils restèrent comme ça un moment sans rien dire. Ou peut-être que non. Enfin pour tout dire, il ne prêtait plus grande attention à ce que pouvaient raconter Peter et Cassy. James était reparti dans son petit monde de Quidditch et se préoccupait à présent de la toute nouvelle formation que semblait avoir pris les joueurs de l'équipe de Serpentard. Marrant, il ne la connaissait pas celle-là. Elle était... carrément bizarre et semblait vaguement inefficace et pleine de trous. En fait, à la réflexion, c'était peut-être même pas une formation. Personne ne pouvait faire une formation aussi nulle... Et d'ici, ils ne voyaient que leurs silhouettes, mais les deux batteurs de l'équipe semblaient se concerter l'un et l'autre pour d'obscures raisons... ils faisaient peut-être une pause. Ou pas.

Lorsque le cognard brisa la vitre, renversant au passage le télescope dans lequel il l'avait vu venir, James eut tout juste le réflexe de se décaler sur la droite. Ce mouvement trop brusque causa sa chute sur le canapé dans lequel Peter s'était installé. (Disons que James était assis sur un tabouret depuis le début, parce qu'observer au télescope depuis un canapé, c'est débile...) A peine avait-il évité le cognard qu'il se releva du canapé, le regard plein de fureur, et s'empressa de fourrer son joli carnet rouge dans son sac (des fois que le cognard soit doté d'une pensée et qu'il ait pour intention de viser le carnet le plus inutile de l'humanité) et le reste de ses affaires. Dont le fameux vif d'or qu'il se trimballait toujours avec lui. Et ce jour-là, c'était sans doute l'idée la plus stupide qu'il puisse avoir. Parce que le rôle du cognard, c'était de faire tomber les poursuiveurs pour les empêcher de marquer, de faire tomber le gardien pour l'empêcher de garder. Mais aussi de faire tomber l'attrapeur pour l'empêcher d'attraper le piaf doré. A peine eut-il rangé son vif d'or dans son sac, que la balle maudite revint vers eux comme attirée par un aimant après avoir faire son petit tour de salle peu après la phrase très constructive de Peter.

- Tu m'en diras tant, grogna-t-il en effectuant un léger saut en arrière pour éviter de se faire décapiter par la balle. Bande de fumiers... j'vais les... ! ... ! ... !

Il était si furibond qu'il n'arrivait même plus à trouver ses mots, le pauvre petit. Si c'était pas de la provocation, ça ! Il ne s'appelait plus James Potter ! Cette bande de vipères avait attenté à la vie du précieux poursuiveur des Gryffondors ! (Il s'auto-proclamait comme précieux et essentiel à l'existence de l'équipe...) C'était tout juste s'il se retenait de piétiner le sol comme un petit garçon mécontent. La balle tenta de les décapiter encore deux ou trois fois avant qu'il ne se décide finalement à se saisir du tabouret pour la frapper de toutes ses forces (et péter une deuxième vitre au passage). Ouais, d'accord, il aurait pu prendre sa baguette. Mais si les cognards s'arrêtaient seulement grâce à un sort, ça se saurait... (en plus, ce serait vachement facile de tricher). Raison pour laquelle, les joueurs de Gryffy se faisaient quotidiennement un pile ou face pour déterminer qui se taperait la pénible tâche que de ranger les cognards.

Le calme revenu, James regarda fixement les débris du télescope silencieusement. L'aura de fureur qui régnait dans la pièce devait être perceptible à des kilomètres à la ronde. Le Gryffondor sortit de sa poche quelques babioles au hasard (des bonbons, des vieilles plumes, des capsules de bièraubeurre), les jetant parmi les débris au fur et à mesure qu'il les sortait d'une main tremblante. Il dut juger que la pile de déchets/babioles inutiles devaient être suffisamment haute, parce qu'éventuellement il s'arrêta. (La profondeur de ses poches restait un mystère). Il dégaina finalement sa baguette et la pointa sur l'amoncellement de débris. Quelques éclats de lumières psychopathes plus tard...

- J'vais aller leur dire deux mots, déclara-t-il sombrement en sortant comme une tornade, un espèce de bazooka métallique à l'épaule, et Peter à sa suite.

Et sachant son ignorance concernant les moldus, il n'avait vu cette chose qu'en images et en ignorait tout du fonctionnement et de la composition. Alors allez savoir ce que ce bazooka là allait leur cracher à la figure.